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dimanche 15 mai 2011

Filature de soie au musée de kanazawa.






LA ROUTE DE LA SOIE



Très, très ancienne, la route de la soie a été nommée ainsi au XIXe siècle par le géographe allemand Ferdinand von Richthofen. De l’Antiquité à la fin du Moyen Âge occidental, elle a permis que se tisse un puissant lien commercial entre l’Extrême-Orient et l’Europe.




    À vrai dire, ce n’est pas d’une route dont il faut parler, mais de plusieurs qui, cependant, passaient pour la plupart par l’Asie centrale. Si l’appellation « route de la soie » a été bien admise, c’est parce qu’effectivement, la précieuse étoffe fabriquée en Chine était le produit le plus prestigieux que transportaient les caravanes qui l’empruntaient. D’autres denrées prenaient ce chemin : épices, bijoux, ambre, verre… ainsi que des idées. Toutes les religions pratiquées des deux côtés du monde se sont croisées sur cette route qui s’est avérée particulièrement bénéfique pour la propagation de l’islam et du bouddhisme. C’était également un chemin emprunté par des diplomates, des espions, et par des brigands attirés par un flot continu de convois chargés de richesses.
L’un des principaux points de départ de la route de la soie était Chang'an, l’actuelle X’ian, alors capitale de la Chine. Les caravanes se dirigeaient vers le corridor du Gansu, puis le Xinjiang, régions situées entre le Tibet et la Mongolie. Parvenues dans les steppes et déserts d’Asie centrale, elles faisaient de longues haltes dans des oasis, villes et caravansérails où arrivaient d’autres colonnes de marchands venues d’Iran et du monde arabe.
De plus, des branches annexes de ce réseau principal partaient vers l’Inde ou la Russie. Enfin, des routes maritimes étaient également empruntées – Marco Polo fit ses longs voyages par les deux voies. C’est d’ailleurs le développement de ces dernières, entrepris par les Européens, qui fit perdre beaucoup de son intérêt pour la route de la soie en Occident. Depuis la fin du XXe siècle, avec l’aide de l’Unesco, des pays situés sur son tracé favorisent la création de circuits touristiques. Ceux-ci font renaître, du moins symboliquement, l’antique piste marchande.

Trajet principal, d’Est en Ouest : Chine, Xi’an (province du Shaanxi),  province du Xinjiang, Kirghizstan, Tadjikistan, Ouzbékistan, Iran, Irak, Syrie, Turquie, Europe.                 

                                            Le tombeau retrouvé de 






Qui Shi Huang.





























  Les caravanes contournent le désert du Turkestan jusqu'à Bassorah et la Perse ou encore passent par la vallée de l'Indus via l'Afghanistan






Caravansérail en Cappadoce, Turquie.
Sur la Route de la Soie - Comme Marco Polo, découverte de l'ancienne route de la soie: Turquie, Iran,
Turkménistan, Ouzbékistan, Kirguizistan, Xin-Jiang, Tibet, Chine, jusqu'à Pekin
Boukhara, Sarmarcande, Shiva.

La mythique ville de Samarcande, à l'époque, est un centre important où se croisent des commerçants et voyageurs venus du monde entiers.




La Route de la Soie est une expression générique ; elle rassemble un ensemble d’axes caravaniers qui traversaient l’Europe et l’Asie, allant de la Méditerranée jusqu’à la Chine en traversant l’Asie Centrale. Les caravanes, chargées de soie chinoise, épices et pierres précieuses d’Inde, de récipients en argent d’Iran, de tissus de Byzance, de céramiques d’Afrosiab et d’autres marchandises, traversaient les déserts Karakoum et Kyzylkoum, les oasis de Merv et de Khorezm, franchissaient le Pamir, Tian Chan, Altaï, traversaient les fleuves Mourgab, Amou-darya  et Syr-darya.
Note : et les perles.
















Bombyx, papillon du ver à soie.
Le bombyx du mûrier (Bombyx mori) est un lépidoptère domestique originaire du nord de la Chine, élevé pour produire la soie. Le ver à soie est sa chenille. Le bombyx est inconnu à l'état sauvage, il résulte de la sélection par élevage appelé sériciculture.
C'est au stade de chenille que le bombyx produit la précieuse fibre sécrétée en une bave abondante qui, en durcissant, se transforme en un fil unique de soie brute avec lequel la chenille se fabrique un cocon. Ce fil mesure entre trois cents et mille cinq cents mètres de long. Il est produit par des glandes spécialisées, dites séricigènes.

LA SOIE.

Le plus long secret de l'histoire a été gardé quatre millénaires.

Son exceptionnelle durée tient à la volonté délibérée des empereurs chinois, toutes dynasties confondues. Ces empereurs qui exercent un monopole sévère, contrôlent la production comme les marchés, décident de qui pourra porter quelle qualité. Ils édictent des arrêts de mort contre quiconque oserait faire franchir les frontières à un seul oeuf ou cocon de vers à soie. Le secret sera ainsi maintenu jusqu'au cinquième siècle de notre ère environ. Pour parvenir à ce résultat, il fallut sans doute un système de surveillance sans faille car la sériciculture occupait des milliers de gens et les plantations de mûriers couvraient des provinces entières. L'enjeu était énorme, cette industrie est un secret d'État: la soie étant tout bonnement une unité monétaire. Rare, inimitable, issue d'une source que pouvaient contrôler les autorités, de qualité relativement constante, facile à stocker, à diviser et à mesurer, la soie présente toutes les qualités d'une unité d'échange commode.



Une princesse de l’Est allant épouser le roi du Khotan…
n'hésita pas à enfreindre les édits impériaux qui punissaient de mort quiconque exportait graines de vers et de mûriers. Pleine d'astuce elle en cacha dans la ouate de son bonnet "Quand elle fut arrivée aux barrières, le chef des gardiens fouilla partout, à l'exception du bonnet de la princesse qu'il n'osa visiter." La princesse organisa la première production de soie ordonnant par un décret gravé sur une pierre :"Il est défendu de tuer les vers à soie. Quand tous les papillons des vers à soie se seront envolés, on pourra travailler les cocons. Quiconque enfreindra cet ordre sera privé du secours des dieux".

La légende dit
Des moines, peut-être des moines bouddhistes qui parcouraient les chemins en s'appuyant sur leur long bâton , dérobèrent les graines, les rapportèrent dans leurs bâtons creux, et les livrèrent à l'Empereur Justinien. Cette fois, Byzance pouvait produire de la soie.
 Qui Shi Huang, le premier empereur de Chine. Celui qui unifia le pays.

Secret d'un savoir et secret d'une origine se mêlent. Pour obtenir le produit dont l'Occident raffole depuis Rome, le tissu  de soie. il a fallu d'abord identifier le pays d'où il venait, la Chine  Il a fallu l'atteindre, et pour cela lancer des expéditions. Mais il a fallu aussi s'emparer des supports du secret, des cocons de vers à soie.

Les mieux informés disent que la soie "pousse sur les arbres". Les romains sont fous de cette étoffe qu'ils découvrirent, dit la légende, au cours d'une bataille contre les Parthes. Leurs étendards brillants et bruissant étaient faits de ce tissu inconnu.

Ce n’est qu’au temps des missions jésuites en Chine, au XVIe siècle que les Européens acquerront des connaissances géographiques et historiques acceptables sur la Chine

Exposition à Paris pour le 400 ème anniversaire de la mort de Mateo Ricci.

La Route de la Soie, en tant que la route commerciale, est née au 3e siècle avant J.C. et a été activement empruntée jusqu’au 16e siècle. Les anciennes cités commerciales, de la Route de la Soie ont survécu plusieurs guerres dévastatrices, amenant incendies, famine et épidémies.

Ca tombe bien. 
Je suis justement en train de monter une vitrine culturelle sur *les routes mythiques*. 
La route de la soie en est une.

Dévidage des cocons. Les mannequins du musée, nous mettent dans l'ambiance.

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